Рецензии
Metal Nightfall "Cold"
2007.03.27
KHORS — Cold (2006)
Par POSSOPO le 08 Mars 2007 Consultee 892 fois
Je commencerai cette bafouille en me citant. J'ai ecrit dans ma chronique d'un disque plus qu'honorable d'ASTROFAES que "comme il faut bien savoir s’arreter a un moment, ASTROFAES sera le dernier groupe de la region de Kharkov dont je chroniquerai quelques disques". Finalement non, puisque KHORS nous arrive tout droit de l'Ukraine orientale. Forme il y a deux ans par Khorus, auparavant bassiste et fondateur d'ASTROFAES, le groupe comporte aujourd'hui dans ses rangs le batteur Khaoth, qui a tape du fut au sein de toute l'oligarchie du black metal post-sovietique, de NOKTURNAL MORTUM a HATE FOREST, en passant par la meme case ASTROFAES que son collegue. Saturious est plus connu pour son role de clavieriste chez NOKTURNAL MORTUM, ce qui ne l'empecha pas de trainer quelques temps chez ASTROFAES en temps que musicien de session. Wortherax tient la guitare comme il l'a tenue dans l'orchestre de Knaj Varggoth. Et nous completons le tableau par une petite surprise puisque le denomme Helg, deuxieme guitariste mais surtout vocaliste, a uniquement tritouille des cordes chez le moins prestigieux RUNES OF DIANCEHT. Ne parlons meme pas de Nort, au curriculum vitae quasiment vide et qui cherche a combler les trous en evoquant des apparitions dans de tres obscurs combos de death metal.
Avec une telle presentation de la troupe et pour peu qu'on connaisse le petit monde de l'underground black ukrainien, il y a fort a parier que la texture sonore de ce deuxieme album suive des contours relativement crus, certainement paiens (la presence d'un clavier met la puce a l'oreille), peut-etre doucement folkloriques. Pari tenu ?
Pari gagne. Cold lorgne effectivement du cote de ses voisins et predecesseurs. ASTROFAES ? Evidemment, puisque ASTROFAES n'est lui-meme qu'une reproduction a peine personnalisee de ce qui s'est fait avant. NOKTURNAL MORTUM ? Un tel passeport et l'usage de synthetiseurs, qui plus est, manipules par Saturious en personne interdisent de ne pas evoquer le pape de la scene. RUNES OF DIANCEHT ? Personne ne connait alors a quoi bon. HATE FOREST ? Non, mais DRUDKH, oui. Les guitares parfois lancinantes et la voix ne trompent pas. Les similitudes sont meme particulierement frappantes. On tient presque notre recette. Il suffit d'ajouter que le clavier, moins fecond que chez NOKTURNAL MORTUM, se contente de sons melodiques affreusement plastiques qu'on a pu entendre partout ailleurs, DIMMU BORGIR les ayant popularises dans leur nouvel accoutrement de bure noire il y a deja dix ans.
Cela semble deja entendu, dans des proportions peut-etre differentes. Doit-on alors faire l'effort de decouvrir ce nouveau rejeton d'une scene qui ne laisse filtrer que peu d'informations sur son evolution mais qui, malgre le choix de l'autarcie, est devenue terriblement prolifique ?
A moins d'un appetit insatiable, cet enieme mariage co-sanguin ne merite guere plus qu'une ecoute distraite, histoire de pouvoir frimer devant les femelles goths avides de males cultives (la reciproque ne vaut que rarement, l'homme se satisfaisant generalement plus de gros nibos que d'un cerveau charge en references). KHORS pourrait ainsi assez vite sombrer dans l'oubli, ceux qui auront reussi a tripoter quelques ovaires grace a la simple evocation de son nom lui garderont un attachement particulier mais qui risque de ne pas avoir grand rapport avec la qualite musicale de Cold.
Par POSSOPO le 08 Mars 2007 Consultee 892 fois
Je commencerai cette bafouille en me citant. J'ai ecrit dans ma chronique d'un disque plus qu'honorable d'ASTROFAES que "comme il faut bien savoir s’arreter a un moment, ASTROFAES sera le dernier groupe de la region de Kharkov dont je chroniquerai quelques disques". Finalement non, puisque KHORS nous arrive tout droit de l'Ukraine orientale. Forme il y a deux ans par Khorus, auparavant bassiste et fondateur d'ASTROFAES, le groupe comporte aujourd'hui dans ses rangs le batteur Khaoth, qui a tape du fut au sein de toute l'oligarchie du black metal post-sovietique, de NOKTURNAL MORTUM a HATE FOREST, en passant par la meme case ASTROFAES que son collegue. Saturious est plus connu pour son role de clavieriste chez NOKTURNAL MORTUM, ce qui ne l'empecha pas de trainer quelques temps chez ASTROFAES en temps que musicien de session. Wortherax tient la guitare comme il l'a tenue dans l'orchestre de Knaj Varggoth. Et nous completons le tableau par une petite surprise puisque le denomme Helg, deuxieme guitariste mais surtout vocaliste, a uniquement tritouille des cordes chez le moins prestigieux RUNES OF DIANCEHT. Ne parlons meme pas de Nort, au curriculum vitae quasiment vide et qui cherche a combler les trous en evoquant des apparitions dans de tres obscurs combos de death metal.
Avec une telle presentation de la troupe et pour peu qu'on connaisse le petit monde de l'underground black ukrainien, il y a fort a parier que la texture sonore de ce deuxieme album suive des contours relativement crus, certainement paiens (la presence d'un clavier met la puce a l'oreille), peut-etre doucement folkloriques. Pari tenu ?
Pari gagne. Cold lorgne effectivement du cote de ses voisins et predecesseurs. ASTROFAES ? Evidemment, puisque ASTROFAES n'est lui-meme qu'une reproduction a peine personnalisee de ce qui s'est fait avant. NOKTURNAL MORTUM ? Un tel passeport et l'usage de synthetiseurs, qui plus est, manipules par Saturious en personne interdisent de ne pas evoquer le pape de la scene. RUNES OF DIANCEHT ? Personne ne connait alors a quoi bon. HATE FOREST ? Non, mais DRUDKH, oui. Les guitares parfois lancinantes et la voix ne trompent pas. Les similitudes sont meme particulierement frappantes. On tient presque notre recette. Il suffit d'ajouter que le clavier, moins fecond que chez NOKTURNAL MORTUM, se contente de sons melodiques affreusement plastiques qu'on a pu entendre partout ailleurs, DIMMU BORGIR les ayant popularises dans leur nouvel accoutrement de bure noire il y a deja dix ans.
Cela semble deja entendu, dans des proportions peut-etre differentes. Doit-on alors faire l'effort de decouvrir ce nouveau rejeton d'une scene qui ne laisse filtrer que peu d'informations sur son evolution mais qui, malgre le choix de l'autarcie, est devenue terriblement prolifique ?
A moins d'un appetit insatiable, cet enieme mariage co-sanguin ne merite guere plus qu'une ecoute distraite, histoire de pouvoir frimer devant les femelles goths avides de males cultives (la reciproque ne vaut que rarement, l'homme se satisfaisant generalement plus de gros nibos que d'un cerveau charge en references). KHORS pourrait ainsi assez vite sombrer dans l'oubli, ceux qui auront reussi a tripoter quelques ovaires grace a la simple evocation de son nom lui garderont un attachement particulier mais qui risque de ne pas avoir grand rapport avec la qualite musicale de Cold.